17 novembre 2008
Personal branding, part one
Internet bouleverse plein de trucs blablabla. Et une des thématiques les plus intéressantes est celle de l’identité numérique parce qu’elle recouvre aussi bien le rapport à soi qu’aux autres et que c’est précisément l’enjeu des sites les plus visités.
Mais alors qu’il y a des milliards de choses passionnantes à dire sur le sujet, j’envisage de me lancer dans une thèse sur le sujet, se développe évidemment une branche business à travers le concept de “personal branding” applicable à son identité numérique certes mais également à sa vie quotidienne. Rien que le terme, anglicisme ou pas, est à vomir d’horreur. Enfer et damnation.
Sur cette arnaque/sujet, je me suis trouvée une nouvelle idole. J’ai découvert avec une fascination non dénuée de perversité le site de Pascale B. J’ai d’abord été sidérée par les propos tenus sur ce site, j’ai pensé que Pascale était une sacrée spécialiste dans le foutage de gueule. Malheureusement, une lecture plus approfondie me laisse penser qu’elle est sincère.
Prenons le thème « Optimisez vos rencontres lors d’une soirée ».
(Vous me direz, au moins elle, elle sait faire un titre de post cohérent)
Déjà, aller à une soirée en se disant « ce soir, j’me fais des amis pour la vie », ça ne marche pas. Ca, ça marche avec « ce soir, je me fais vidanger la moule. »
Le premier conseil me paraissait judicieux : posez-vous des questions. Oui, toi, pauvre chose qui part en soirée en te disant « je vais me faire des amis », effectivement, je pense qu’il serait bon de te poser des questions. Malheureusement, la question primordiale proposée par Pascale, c’est « combien de gens souhaitez-vous rencontrer ? »
Écouter « Rire et chanson » à la radio (lol)«
La lolerie se passe de commentaire n’est-ce pas. Mais pas cette obsession du bien-être, cette obligation d’afficher une indéfectible bonne humeur. On n’a pas le droit d’être déprimé, énervé ou triste. Non, ça c’est mal. Ca fait fuir les gens. (Pourtant, dans ce genre de soirées chiantes, les gens les plus sympas sont toujours les râleurs). Plutôt que de faire preuve de mauvais esprit (un truc de looser ça), il faut se scotcher un sourire béat sur les lèvres quoiqu’il vous en coûte quitte à refouler au maximum et à, après quelques années, aller égorger votre voisine de palier parce qu’elle faisait trop de bruit et que le démon de minuit vous l’avez ordonné.
Parce que la grande question de l’identité, le personal branding, il vous l’a réglé en deux coups de cuillères à pot. Il y a l’essence de vous-même d’un côté, vos actions de l’autre, et ça n’a rien à voir. On n’est pas ce qu’on fait n’est-ce pas. C’est pas parce que je marche sur la gueule de mes collègues pour réussir que je suis quelqu’un de méprisable.
Bref, un ouvrage qu’elle considère comme un des « bijoux de réflexion sur la question. Pour tenter de résumer ce que monsieur Godin nous dit, je commencerais par le constat d’un marketing qui change. Et heureusement, car nous sommes tous d’accord sur le fait qu’il était tant qu’il y ait du renouvellement dans ce domaine. Nous sommes tellement assaillis par la pub, qu’elle n’a plus beaucoup d’impact sur nous. »
Et ça, vous comprenez bien que pour Pascale c’est dommage. C’est pas du tout un soulagement de cesser de se faire récurrer le cerveau.
bonjour!
le 10 novembre, 2010 à 15 h 18 minen fouillant dans les archives du blog que je n’avais jamais lu, je suis tombée sur ce post et souhaiterai apporter une pierre surement inutile à l’édifice.
effectivement, outre le fait que je déteste les majuscules, je suis une grande fan de seth godin, citée par la dame en question. et, aux vues de ce qu’elle raconte, elle n’a pas dû bien le comprendre. bref, pour en revenir au livre en question: http://sethgodin.typepad.com/all_marketers_are_liars/
l’idée de base du livre étant plutôt: « […]This book is about worldviews — the biases and expectations and shortcuts we use to get through the world. Here’s a punchline: when you try to change someone’s worldview forcibly, they get a headache. People become defensive in the face of a frontal assault on their worldview. Cunning is far more effective. […] » D’ailleurs, le « sous-titre » du livre est: « You believe things that aren’t true. Let me say that a different way: many things that are true are true because you believe them. »
sinon, à quand une nouvelle visite de chiottes? ^^
Hello,
t’as tout à fait raison de préciser! J’ai évidemment pas lu le bouquin en question donc tu es plus experte que moi.
PS : c’est cool de voir que des gens lisent encore ce vieux post.
le 10 novembre, 2010 à 15 h 23 minbah des girls qui geekent , ça lit tout et à toute heure! super article by the way
le 14 mars, 2011 à 4 h 58 min