13 février 2009
C’est trash – vous êtes prévenus.
C’est vendredi, c’est sexe, ça fornique dans tous les sens – mais je vais casser l’ambiance parce qu’il est temps de se lancer un post difficile, douloureux, dégoûtant mais de salubrité publique. Quelque chose à la limite du supportable et je m’excuse auprès des âmes sensibles d’aborder ce sujet, j’espère seulement que ma voix sera entendue par les concernés.
On aura compris que j’aime plutôt bien le porno.
Mais il y a une chose que je déteste dans le porno, un truc qui me donne juste envie de vomir ou de cesser l’onanisme. Une pratique à laquelle il faut mettre un terme :
Messieurs les hardeurs,
Cessez de cracher dans l’anus de vos partenaires.
C’est insoutenable.
Ce trou dilaté dans lequel coule de la bave… Rien que d’en parler, je suis sur le point de m’évanouir d’horreur. C’est encore pire que le cunni version gonzo.
Il y a très clairement un mécanisme d’ordre psychologique qui me rend ce genre de scènes insupportables. Mais j’aimerais assez comprendre quel mécanisme précisément inverse les rend excitantes pour d’autres. Parce que si cette pratique est devenue un incontournable du genre, une sorte de figure imposée, c’est qu’elle doit bien avoir des adeptes.
Espérons que ce ne soit qu’un éphémère mouvement de mode.
Il faut que ça cesse parce que ça devient très gonflant de devoir avancer une vidéo pour zapper ce genre de scènes alors qu’on est généralement au milieu de ladite vidéo donc à un moment plutôt crucial. D’autant plus gonflant que chez le hardeur, l’envie de cracher se manifeste un peu comme une envie de pisser – c’est-à-dire n’importe quand. De façon inopinée. Imprévisible pour les âmes sensibles comme la mienne.
Mais après étude, l’impulsion n’est pas du tout naturelle. Le hardeur répond aux exigences du mec derrière la caméra et ce moment constitue une sorte d’aveu d’impuissance de sa part puisqu’il s’agit fréquemment d’un instant de flottement, où notre hardeur ne sait visiblement plus très bien quoi faire (il pense vaguement que ça fait un moment qu’il pistonne). Pour lui venir en aide, le mec derrière la caméra lui dit alors : « vas-y montre le fruit de tes laborieux efforts » et hop, tiens, au passage, il crache dedans – ce qui fait un peu bouche-trou au milieu d’un passage à vide, vous m’excuserez l’expression.
Si nous prouvons que nous sommes suffisamment nombreux à refuser ces images obscènes (or je sais que nous sommes au moins trois), la solution serait de créer une catégorie de vidéos qui préciserait « sans crachage annal » voire même, soyons jusqu’au boutiste « sans crachat » tout court. (Parce que s’il lui crache dans la boîte à caca, en général c’est elle qui a commencé en lui crachant sur le zguègue.)
Un vieux post et une petite déception, même pas un détournement de Vernon Sullivan en « J’irai cracher sur vos teubs ». La carrière stand up d’HPG n’est pas prête de décoller…
le 15 décembre, 2009 à 14 h 39 minCa fait quatre. Assez insupportable. Voir un organe distordu, ne ressemblant plus qu’à un morceau de viande, dans lequel un analphabète crache pour bien montrer que cet orifice n’a plus rien d’humain n’est pas vraiment ma tasse de thé. Qu’il démonte la fille, après tout, c’est ce qu’on est venu voir, mais pas les conséquences bordel de merde ! Quand on mange un steak, on ne veut pas faire connaissance avec la vache avant. Quand on est petit, sur les genoux du père noël, on ne veut pas qu’il enlève sa barbe et nous montre ses cheveux gras ni ses aisselles pleines de sueur. Personne n’a jamais voulu voir à quoi ressemblait Jessica Alba sans maquillage (oui, j’ai été très marqué par les tenues moulantes de Dark Angel), que je sache !
Et la magie dans tout ça ?
Pfff, premier commentaire sur ton blog, et c’est sur le cul. Déjà catalogué…
le 16 septembre, 2010 à 19 h 39 min(Si ça t’intéresse, je suis venu après avoir lu le magnifique article sur Marc Levy).
J’ai le même genre de réaction épidermique, avec l’envie de vomir et tout et tout avec l’éjac faciale… ce qui est pire, puisqu’elle est devenue incontournable dans la pornographie… Autant laisser tomber. Pas juste !!!
le 15 octobre, 2010 à 14 h 03 minLe crachat s’inscrit dans l’escalade de la violence dans la pornographie: Un rapport est forcément gonzo, un pipe forcément deepthroat et maintenant une lubrification naturelle (car au départ c’est le but et lubrifer avec sa salive est plutôt classique)devient crachat.
Le crachat est une agression dans un autre (tous les autres?) contexte, mais comme beaucoup d’autres pratiques, il peut s’interpréter comme un acte de domination/soumission et devenir excitant. Ceci devrait le réduire à l’exception dans un porno de genre. Le fait qu’il se banalise et devienne une mode est symptomatique de la tendance générale (cf ma 1ere observation).
Bon sinon plus sérieusement, je propose que les pornos arrêtent d’utiliser le crachat, quand tu arrêteras d’utiliser « boite à caca » :x
le 15 octobre, 2010 à 17 h 48 minSuite à ma lecture du roman les morues, me voici à l’attaque de girl&geek en commençant par le début. Arrivé à ce post impossible de ne pas réagir. Le faible nombre de commentaires prouve que nous sommes très peu nombreux à ne pas aimer ça, ou que ce blog est moins renommé qu’il n’y paraît…
le 10 juillet, 2014 à 12 h 52 minPour être trash, je préciserais que la pratique pourrait avoir un intérêt mécanique avant pénétration, mais par la suite l’action de la salive sur l’orifice extérieur du rectum est sans fondement.