15 janvier 2010

Blanche-neige, le miroir, la chasse, le désir

Today, it’s friday sex. Une rubrique qui se distingue surtout pour son irrégularité. Aujourd’hui, intéressons-nous au désir de les femmes.

femme-desirs

J’avais déjà parlé du manifeste de Maïa Mazaurette sur sexactu pour l’érotisation immédiate des hommes. La première partie de mon plussoiement est là.

Maïa écrit, entre autres choses, ceci : « Dans l’immédiat, je pense que plein de femmes (dont moi) désirent plus le désir de l’autre que l’autre tout court. Si le boyfriend me regarde avec un pénis dans les yeux (non, il n’est pas contorsionniste, mais oui, il arrive quand même à mettre son pénis dans ses yeux), je vais me sentir sexy, et vouloir profiter de mon potentiel d’attraction. Bilan : quelque part, je me ferai l’amour toute seule. Bon ok j’abuse. Mais il y a de ça. La conséquence, c’est que le jour où je ne ME plais pas, je ne désire pas l’autre. Et en vieillissant, mon narcissisme devrait s’en prendre plein les dents, et si le mec en face a lui-même lâché l’affaire sur la séduction, on finira à dormir en pyjama. Les hommes de cinquante ans râlent sur le manque de désir des femmes : super, mais on doit désirer quoi ? Montrer un corps qui ne correspond plus à nos propres attentes ? Baiser un mari qui non seulement ne fait plus d’effort, mais n’en a jamais fait ? Tu m’étonnes que ça devient mécanique. » Brillant.

Là, je m’arrêterai sur ce rapport au désir. Que le désir des femmes soit plus cérébral, c’est des bullshits totales. La femme a autant de pulsions sexuelles que l’homme (ne serait-ce que parce qu’elle a autant besoin de se reproduire que lui). Mais ces instincts sont très refoulés par des codes sociaux. Et la construction de l’identité sexuelle de la femme (j’ai envie de niquer) se faisant dans notre société via le regard de l’Autre (je te trouve bonne, j’ai envie de te niquer), une majorité de nanas a besoin de sentir le désir chez l’autre pour qu’il naisse chez elle (tu me trouves bonne, j’ai envie de te niquer). Et oui, ça aboutit à une sexualité profondément masturbatoire. Parce qu’on ne désire pas l’autre, on ne désire pas son corps, on désire son regard sur notre corps à nous. Ca crée une situation paradoxale.

1°) à la fois, la femme se réifie. N’étant pas un corps désirant l’autre, elle fait d’elle le seul corps désirable. L’homme est celui qui doit désirer. Elle doit être celle qui est désirée. Elle se transforme donc d’une certaine manière en objet. Or un objet n’a pas de sens seul, il n’existe que pour l’utilisation qu’on en fait. (Comme une télé par exemple, qui n’a de sens que s’il y a quelqu’un pour l’allumer et la regarder.)

2°) à la fois elle s’infantilise. Elle vit une sexualité profondément enfantine dans laquelle l’autre n’existe pas vraiment, puisqu’il n’est là que pour lui renvoyer un reflet d’elle positif. Le partenaire sexuel devient alors le miroir de la reine dans Blanche-Neige. Il n’est là que pour dire « vous êtes la plus belle » (ça, il le dit avec une belle érection).

Ce schéma, c’est celui de la majorité des nanas mais j’ai l’impression qu’il évolue un peu. Je ne parle même pas de moi, vu que je suis en pleine maturité sexuelle. Ca me rappelle surtout ma sexualité adolescente. Pendant longtemps, je n’imaginais même pas qu’il était possible pour une femme, que ce soit moi ou la moitié de l’humanité,  d’avoir du désir pour l’autre en tant que tel. Sans jeu de regard, donc de miroir. Un peu comme se masturber devant des photos de mecs à poils. Un mec qui veut une meuf devient séduisant parce qu’il se positionne comme mâle. Et puis, avec le temps, on sort de ce schéma d’onanisme aliénant pour se connecter à quelque chose de plus primaire, le très très simple « putain… ce mec… je bave, je le veux. J’en ferais bien mon quatre heures ». [En même temps, la dernière fois que je me suis dit ça, je suis tombée amoureuse donc bon…] En tout cas, on est dans quelque chose de plus instinctif. Et c’est peut-être ce retour à du pulsionnel qui fait que les nanas sont de plus en plus en position de chasseuse. Elles ont moins besoin du désir du mec pour mouiller, et conséquemment elles doivent chasser pour assouvir leurs pulsions.

A suivre – la semaine prochaine, pourquoi l’instinct du 4h se transforme après consommation en « va-t-il rappeler ? »

christina-ricci-chaineChristina Ricci en nymphomane incontrôlable dans Black Snake Moan

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28 commentaires pour “Blanche-neige, le miroir, la chasse, le désir”

  • « (ne serait-ce que parce qu’elle a autant besoin de se reproduire que lui) » : oui sauf que la femme (ou la femelle mammifère dans sa globalité) a un besoin de reproduction qui est censé être satisfait pour un cycle de 9 mois, et des ovules à fabrication complexe, lente et rare, alors que le mâle fabrique du gamète à gogo, et est conçu pour en répandre de partout, le plus possible…

    le 15 janvier, 2010 à 15 h 46 min
     
  • Simplification. Dans la nature, la femelle cherche le meilleur reproducteur possible. Du coup, elle en teste un maximum, toujours persuadée que le prochain aura de meilleurs gènes. Dans certaines espèces, elle peut même porter des « enfants » issus de plusieurs mâles différents en même temps – ce qui prouve que l’argument nature ne tient pas puisqu’elle a continué à forniquer ailleurs alors même qu’elle était déjà fécondée.

    le 15 janvier, 2010 à 16 h 03 min
     
  • bon d’accord, mais c’est bien parce que c’est toi. Je file faire l’amour à une femelle raton laveur pour vérifier tes dires.

    le 15 janvier, 2010 à 17 h 11 min
     
  • Pour revenir à ce qu’à dit Sylvain :
    « (ne serait-ce que parce qu’elle a autant besoin de se reproduire que lui) »

    En plus d’une production « à gogo » de gamettes, l’homme DOIT se reproduire en quelques sortes. C’est, en plus d’un besoin naturel, un besoin charnel. Cette nécessité se transforme en envie, dans la logique des choses. Nous avons constamment envie, et cela théoriquement tout au long de notre vie. Donc le désir de l’acte sexuel est bien plus fort chez l’homme que chez la femme. Pour ça qu’on nous traite de pervers et accroc du c*l -__-…
    Pas de notre faute Mesdemoiselles, c’est Dame Nature =).

    le 15 janvier, 2010 à 17 h 52 min
     
  • DOIT (= dieu ?)

    Et donc, selon toi, les filles n’ont pas de besoin sexuel ? D’ailleurs, elles ne se masturbent. Et puis, par jour, elles doivent penser au sexe… un truc comme 3 fois. Right ?

    En fait, si tu te renseignes, tu verras qu’il n’y aucune raison biologique qui démontrerait que le désir de l’acte sexuel est plus fort chez l’homme que chez la femme. C’est uniquement du refoulement lié à un déterminisme sociétal. Un refoulement qui commence à s’estomper.

    le 15 janvier, 2010 à 18 h 01 min
     
  • « une majorité de nanas a besoin de sentir le désir chez l’autre pour qu’il naisse chez elle »

    oui donc si le problème est chez les femmes, ça me parait contre productif d’inciter un changement de comportement des hommes, quoique c’est très masculin de rechercher à changer l’autre plutôt que de se changer sois même… ou est ce l’inverse… ??

    enfin bref, je préfère la solution où les femmes adoptent les comportement des hommes à l’idée que les hommes adoptent le comportement des femmes.

    Comment ça « feignant » ?? on dit geek !

    le 15 janvier, 2010 à 18 h 52 min
     
  • Le truc que peuvent faire les hommes c’est se préparer au choc quand ils se retrouveront face à une femme avec un désir propre.
    En étant adolescent mâle on ressent nettement cette absence de désir « simple », et on finit par ne même pas pouvoir envisager d’en être l’objet.

    Concernant les études sur d’éventuelles différences biologiques et de force du désir, l’état de l’art semble le confirmer (pas très unanimement), mais les études portant sur les liens entre les aspects biologique et social
    et leur impact conjugué sur la différence dans la forme et l’expression de ce désir me semble pas très concluants (mais j’ai pas trop cherché j’avoue), et je ne pas pense qu’on puisse en faire l’économie.
    (je veux dire si on soutient une thèse, autrement on peut).

    le 15 janvier, 2010 à 20 h 38 min
     
  • Flûte, je voulais dire « l’état de l’art semble le confirmer » où « le » serait « l’absence d’influence nette ».

    le 15 janvier, 2010 à 20 h 42 min
     
  • Tellement vrai tout ça… A mon avis, tout cela tient aussi du fait que l’on peut difficilement mesurer le plaisir de la femme à l’oeil nu (si je puis dire) (à part quelques femmes fontaines sur pornhub mais ça reste rare) – et donc de la peur de l’homme que sa partenaire simule… Ce qui rejoint également toutes ces absurdités comme quoi le plaisir de la femme est avant tout spirituel, passe par l’esprit et non par le corps, que le point G n’existerait pas et j’en passe…

    Réifier le désir de la femme, et le faire dépendre de celui de l’homme constitue donc un moyen de contourner cette épineuse question du « mais comment ça marche un orgasme – et un désir – féminin? »

    le 16 janvier, 2010 à 11 h 57 min
     
  • mais quelque part, le simple de réfléchir sur le sujet indique que les filles ont encore du chemin à faire pour rattraper les mecs… mais bon, peut être qu’un grand jour viendra où l’égalité vaincra, où les filles, enfin débarrassées de leurs mœurs archaïques imposés par des siècles de domination phallocrate, céderont à leurs pulsions comme de vrais Hommes, et organiseront des viols collectifs sur les metro et autres ubersexuels… ce qui risque d’entrainer une recrudescence des métrubersexuels, et Maïa pourra crier victoire. (lulz)

    le 16 janvier, 2010 à 21 h 26 min
     
  • Ca y est j’ai saisi.
    Je m’en vais de ce pas désirer des femmes c’est bien plus facile.
    Sinon pour revenir sur la phrase polémique « (ne serait-ce que parce qu’elle a autant besoin de se reproduire que lui) » je me suis toujours demandé si d’un point de vue évolutionniste il n’était pas crédible que la femme ait sensiblement moins de désir que l’homme parce que techniquement c’est plus évident de violer une femme (=>reproduction sans désir) qu’un homme…
    Mais ce que je pense surtout à la lecture de cet article (mieux écrit que celui de Maïa qui avait eu comme seul impact sur moi que je m’imagine des gus en t-shirt moulants essayant d’être sexy) c’est que l’homme à l’état d’objet du désir c’est l’homme qui a atteint une certaine maturité sexuelle, la même que celle qui le fera quitter le fantasme éjaculatoire (calvaire des éjaculateurs précoces) pour arriver au fantasme de l’objet sexuel qui donne du plaisir à la femme. En fait à bien y réfléchir c’est le modèle de la femme objet qui est un modèle de domination féminin : elle charme, elle stimule… Avec l’homme objet de plaisir on arrive peut-être à l’accomplissement du classique fantasme (chez la femme) de se faire dominer par un homme sûr de soi tout en exigeant de l’homme un travail autre que celui d’une branlette sur un magasine porno : être excitant, stimulant, accepter l’idée qu’être une bombe sexuelle c’est aussi être un sextoy++.

    le 17 janvier, 2010 à 14 h 39 min
     
  • C’est réjouissant de voir une fille parler clairement et naturellement (et intelligemment, aussi) de sexualité féminine…

    La dernière fois que je m’y suis essayé, pour répondre à un mec imbécile qui était persuadé que les filles ne se masturbent pas (puisque, c’est bien connu, seul l’Hômme a des désirs sexuels), il a fallu que je subisse ses ricanements et regards en coin (« Ah ouai ? Tu te masturbe ?), et je me suis dit : plus jamais !!
    Je trouve donc ça bien que tu en parle ^^

    le 17 janvier, 2010 à 16 h 35 min
     
  • J’aime. Surtout toi, mais j’aime.

    le 18 janvier, 2010 à 0 h 46 min
     
  • Pourquoi c’est tout rose chez toi. Jcroyais que tu mettais un point d’honneur à ne pas vouloir être catégorisée blog de minettes?

    le 18 janvier, 2010 à 12 h 19 min
     
  • Allez, je me fais la réponse tout seul : « parce que c’est aussi cliché de penser que mon blog est uniquement dédié aux filles que de penser que le rose est une couleur de fille »

    le 18 janvier, 2010 à 13 h 02 min
     
  • Ah christina, christina, j’t’aurais pas détachée moi.

    le 18 janvier, 2010 à 16 h 05 min
     
  • M’étant déjà reproduit à deux reprises dont la première avant trente ans (faut dire, j’suis un peu un petit keupon dans ma tête, t’vois), je ne suis pourtant pas certain de pouvoir affirmer avec certitude que je devais absolument absolument le faire. Niquer, ça oui. Engendrer, c’est moins sûr.
    mais c’était de l’ordre de l’envie, un peu comme l’envie de se faire sucer ou l’envie de te titiller le téton là, oui, celui-là, et puis tiens celui-ci aussi.
    Quant au fait (selon juventita) qu’il est difficile de mesurer le plaisir d’une fille avec comme sous-entendu que pour un garçon c’est fastoche : quand il éjacule, il a son compte,
    tous les garçons de la terre se joignent à moi pour une longue rafale de rires enregistrés…

    Pour terminer sur la différence entre nous humains et les autres mammifères : j’ai vu il y a des années un doc sur Arte. Expérience : trente mecs se douchent le soir, chacun avec le même gel douche neutre. S’essuient avec une serviette identique lavée avec la même lessive. et enfilent un t-shirt, tout pareil, même lessive. Dorment avec le t-shirt une nuit (draps identique, même lessive – ils dorment seuls).
    Le matin, un camion vient ramasser tous les t-shirts, un employé les zipe dans des sacs numérotés et les dépose chez une fille.
    Elle doit ouvrir le sac, sentir le t-shirt, noter ce qui lui plait et déplait dans l’odeur qui s’en dégage et faire un classement, purement olfactif.
    A l’issue de l’expérience avec une trentaine ou quarantaine de filles, le résultat est flippant: les filles choisissent le mecs avec lequel elles sont le plus complémentaire au niveau génétique, soit celui susceptible de faire, avec elles, des marmots pétant la santé.
    Moralité : le déo, c’est pour tromper l’ennemi.

    le 18 janvier, 2010 à 21 h 09 min
     
  • @Chez : « Moralité : le déo c’est pour tromper l’ennemi ».
    On voit bien que tu prends pas le Rer le soir à 18h, toi, parce que sinon, tu comprendrais que en parlant d’ennemi, c’est une putain de guerre houais !
    (bon ok désolé elle était facile, il fallait que je la fasse).
    Et sinon,
    @Titiou : comme à chaque fois, formidable. Voilà une façon simple, décomplexée, d’aborder la question des relations hommes-femmes. C’est tellement ecourageant! Si seulement les filles que je rencontre pouvaient avoir le même cheminement de pensée! Parce que moi, promis, je rappelle après! ^___^

    le 18 janvier, 2010 à 22 h 28 min
     
  • Ah ouais, je pensais à un truc que pas grand monde a dit ici, mais le désir masculin, ça fonctionne un peu pareil que le désir féminin quand même. Quand on se permet de draguer une fille, c’est qu’on sent qu’on lui plaît en général (la plupart du temps).

    le 19 janvier, 2010 à 15 h 47 min
     
  • Article très intéressant, ça fait du bien, merci ! :D Cela dit, je suis tout à fait d’accord avec toi quant au désir féminin et à l’emprisonnement de celui-ci par la société patriarcale qui s’appuie sur des théories dépassées telles que la « biologie de la reproduction humaine » mais bon… On est dans une réelle évolution, et comme tu dis j’espère que l’on sortira de ce cocon de mensonges un jour :/

    le 20 janvier, 2010 à 14 h 40 min
     
  • Bon anniversaire

    le 22 janvier, 2010 à 11 h 05 min
     
  • c’est sympa l’explication de texte, personnelle, à l’aune de Sartre ;)

    l’instinct de reproduction n’est pas synonyme de pratique sociale de la sexualité : hormis certains singes, les animaux n’ont pas de désir sexuel, n’ayant pas conscience ( cf. Descartes ), leur sexualité est limitée à la survie de l’espèce, on peut rapprocher ça de la procréation greco-romaine où la femme sert de réceptacle, l’enfant étant élevé par des nourrices, son rôle se limitait à ovuler puis accoucher ; ce que je veux dire c’est que l’on peut vivre sans sexualité, l’instinct de survie n’implique pas les coucheries mais la naissance, je me demande même si la pratique sexuelle, nécessitant une technique propre, ne devrait pas être réservée aux professionnels, c’est-à-dire les acteurs pornos et prostituées/clients, et que l’individu lambda se contenterait des caresses, baisers et étreintes sans pénétration sinon pour concevoir, une sexualité somme toute lesbienne

    Baudrillard dans « La société de consommation » dénonce la construction sociale, la promotion marketing pour pas dire la propagande médiatique, du désir ( « fun-morality » ) qui consiste à tout essayer pour ne pas regretter de ne pas avoir manquer un plaisir au cours de sa vie, c’est comme ça qu’on peut aller à justifier la drogue, le vol, la violence, le viol, l’inceste et la pédophilie ( il ne fait référence qu’au LSD comme pratiques contestables, j’extrapole ) ; puis j’aimerai rappeler le cycle des désirs de Schopenhauer comme quoi le sujet ressent un manque, il réalise l’objet de ce manque, ce qu’il faut pour le combler, il y travaille, l’objet obtenu il est déçu et blasé, il continue de s’ennuyer alors il cherche à se contenter par un autre objet et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il meurt ou se suicide, ou s’échappe de ce cycle en acceptant son état dans un effort d’ascétisme stoïcien ou bouddhiste

    la conclusion de Maïa Mazaurette c’est que l’homme doit devenir plus féminin, ou esthétique du moins, pour exciter la femme, mais de ta propre conclusion je comprends que la femme se masculinise dans sa sexualité( « chasser » ), j’ai du mal à faire une synthèse des deux positions antithétiques

    le 26 mars, 2010 à 23 h 15 min
     
  • Oui les femmes ont généralement besoin de sentir le désir chez l’homme, et pas que dans son regard, mais l’inverse est également vrai. On a toute entendue des phrases comme ‘je te fais envie? » ou autre (là je n’en ai pas qui me vienne en tête).
    Mais non, ce n’est pas uniquement par le désir que ressent l’autre qu’une femme se sentira bien ou excité. Chez moi ce sera plus la situation qui prime, y’a deux ou trois situations qui me rende complètement folle et ça n’a rien à voir avec ce que je peux lire dans le regard de l’autre. Parler librement de sexe avec son mec est également source de désir, ça je sais pas pourquoi, mais ça fonctionne à fond. Et puis dans le mode « chasseresse » je pense que c’est plus égoïste comme désir. On séduit dans le but de sentir l’autre vous céder, c’est complètement égoïste et quelque part très narcissique comme attitude, même si c’est un plaisir coupable qu’on répéterait bien de temps à autres.

    le 11 décembre, 2010 à 17 h 27 min
     
  • Bleaker : « l’individu lambda se contenterait des caresses, baisers et étreintes sans pénétration sinon pour concevoir, une sexualité somme toute lesbienne ». Hem, tu ne dois pas connaitre beaucoup de lesbiennes. Il y a évidemment des pratiques impliquant une pénétration dans la sexualité lesbienne ; on n’a pas de relations sexuelles en se caressant les cheveux … Sympa les préjugés. Pour en revenir au sujet, le problème de cette assymétrie entre le désir masculin et le désir féminin vient, il me semble, des normes sociales. Ces normes forment un système qui infériorise le désir féminin et rendent le sexe avilissant pour les femmes : une fille qui couche facilement est une salope ou une pute (au choix). Elle doit donc attendre de se faire désirer par un homme et ne pas multiplier les partenaires pour que son désir soit légitimé. Et je fais remarquer qu’on se restreint à l’hétérosexulité dans l’article et les commentaires. L’homosexualité ( masculine ou féminine ) pose des questions différentes. Le mieux serait de se débarrasser de ces normes binaires et stupides, et de foutre en l’air ce carcan hétéronormatif …

    le 5 août, 2011 à 15 h 30 min
     
  • queer : heu… en fait je dis exactement la même chose que toi dans ce post, notamment sur les normes sociales.
    Après, sur l’homosexualité, je ne l’avais pas précisé dans ce post-là parce que je l’avais dit dans d’autres avant et que j’allais pas me répéter à chaque fois, oui, je parle d’hétérosexualité.

    le 5 août, 2011 à 15 h 44 min
     
  • Titiou lecoq : oui, javais remarqué que nos points de vue se rejoignaient, d’autant plus que j’ai lu tes articles sur Slate. C’est juste que certains commentaires ont tendance à reproduire des préjugés sexistes. Et pendant que j’y suis j’aime beaucoup ce que tu fais, la lecture de tous tes articles ont fait de moi la plus heureuse des huitres asociales. Et le fait de te tutoyer est très étrange, j’ai le droit hein ? Sur ce, bonne journée

    le 5 août, 2011 à 16 h 25 min
     
  • queer : me voilà rassurée. J’avais peur que tu me prêtes des propos qui ne sont pas du tout les miens.
    Parfois, je me demande comment vivaient les huitres asociales comme nous avant l’Internet.

    le 5 août, 2011 à 16 h 48 min
     
  • Titiou Lecoq : Ahah oui, je pense qu’on nous appelait « fous ». Et pour éviter qu’on dérange les braves gens qui travaillent on nous envoyait à l’asile …

    le 5 août, 2011 à 17 h 09 min
     

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