13 mai 2009
c’est le jour des enfants
Parce qu’il parait que ça occupe au moins une personne quand je live-blogue mon travaillement, c’est reparti.
2h30 (ce matin) : allongée dans mon lit. Putain… mais qu’est-ce que j’ai pas envie d’aller au boulot demain… Je sais pas… Je le sens pas…
4h30 : réveil en sueur. HAAANNNnnn… Je viens de faire un cauchemar atroce. J’étais au travaillement (ce qui en soi est une raison suffisante pour bader – comme si c’était pas déjà assez chiant comme ça, faut qu’on se pourrisse les nuits avec). J’étais seule en atelier (lycée pro oblige) avec les infâmes monstres de CAP. Ces hyènes me sautaient dessus, m’obligeaient à allonger la main pour la poser sur le rebord de la table, l’une d’entre elles sortait un marteau et fracassait mes phalanges une par une. Quand on vous dit qu’il y a un problème à l’Education Nationale…
4h45 : si je me rendors, je vais rêver que mes élèves me saignent pour festoyer entre goules…
6h30 : vraisemblablement, je m’étais rendormie…
8h06 : café, petits biscuits avec ma copine de l’intendance.
8h25 : je croise l’élève qui m’a mutilée dans la nuit. En signe de représailles, je décide de ne pas lui dire bonjour. Elle me regarde d’un air étonné. Elle a pas l’air de saisir qu’elle et moi, désormais, on a un clash. Au premier faux pas qu’elle fera aujourd’hui, je la lapiderai méchamment. Je prends immédiatement la décision de la suivre toute la journée, de la traquer sans relâche, jusqu’à l’instant, INELUCTABLE, où elle fera une connerie. Parce qu’elles finissent toujours toutes par faire une connerie. Le quota moyen est d’au moins une connerie par jour et par élève.
9h : oraux de math-sciences. Une élève bafouille devant moi pendant que je regarde son dossier en « deus parti developent et conclution ».
14h30 : je viens d’actualiser mon statut facebook. « Ca a somme toute vraiment l’allure d’une journée de merde ». Amen.
14h34 : à la demande de Perdita, qu’elle a un blog vraiment chouette et tout à fait dans la ligne éditoriale de ce post, à savoir « putaindebordelàchiottes, peut-être que finalement je serais aussi heureuse de vivre sous un pont que de me lever à 6h du mat pour payer mon loyer ». Perdita donc, me demande de préciser la notion de connerie. Maître Capello va s’exécuter.
J’ai envie de dire que peut être raisonnablement qualifiée de connerie a
bsolument toute idée prenant naissance dans la tête d’un individu de moins de 18 ans.
Mais sans doute souhaitez-vous des exemples ?
Jeter un marteau contre la vitre du wagon d’un métro.
Pourchasser une camarade de classe au milieu de la cantine avec un couteau.
Aller faucher des fringues chez H&M pendant son heure de trou.
Répondre « non ».
Utiliser un fer à lisser dans le préau.
Justifier une absence par « raison personnelle ».
En général : vomir.
En général : parler.
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