5 décembre 2017

Content, pas content

Je sais pas si vous savez, mais j’étais en promo pour mon livre qu’il est beau. Tu ne t’intéresses pas aux tâches ménagères ? C’est pas grave, ça te fera quand même rigoler comme une otarie. Et ça ne parle pas que de ménage, mais aussi de la préhistoire, de Paulette Bernège, du travail, de comment négocier au boulot, de pourquoi on est devenu maboules avec nos gamins, et de ce que ça veut dire être forcément un garçon ou une fille ou une loutre. 

En un mois de promo, on m’a très souvent demandé « t’as jamais entendu parler des anti-cernes ? » « comment faire pour mieux éduquer les garçons ? »

Ah.

Vous voulez vraiment qu’on en parle ?

Ok.

C’est parti pour un post sur les enfants (ceux que ça emmerde, excusez-moi mais j’ai trouvé la solution à l’inégalité femmes/hommes, il est un peu de mon devoir de ne pas en priver le monde et Jean-Michel Blanquer).

D’abord, sachez que pendant un certain temps j’ai cru que mes efforts pour intégrer une éducation non genrée chez mes enfants s’étaient soldés par un échec retentissant. Têtard, qui est en grande section de maternelle, a déjà intégré tous les comportements d’un rugbyman dans les vestiaires. Parler fort, faire l’hélicoptère avec son zguègue, bousculer les autres, les attraper, mimer des confrontations physiques qui sont clairement d’ordre sexuel.

Mais avec le temps, je nuance ce constat. Déjà, on trouve toujours pire ailleurs. L’autre jour un petit-garçon voulant sans doute se faire bien voir de moi m’a dit très sérieusement « c’est pas grave d’être une fille ». OH MY GOD. Age ? 6 ans…

Têtard ne tient pas de propos sexiste. Au centre de loisirs, un animateur m’appelait “Maman Machin” (enfin, machin = le nom de famille des gamins) et là, Têtard l’a repris sèchement “c’est pas maman manchin, c’est Titiou Lecoq”. Mon fils, mon amour. Régulièrement, il #balancesonpère. “T’as vu, papa, il a pas fait ci, pas fait ça”. C’est bien mais 1°) ça ne veut pas dire que lui en fait plus (même si ça s’améliore avec l’âge) 2°) c’est sans doute teinté d’une nuance oedipienne non négligeable. Autre point intéressant, ni Têtard ni Curly n’ont pour l’instant intégré la règle du « masculin neutre ». Ils disent tous les deux « mes copains et mes copines ». 

On a aussi parlé du fait qu’un des messieurs qui a fait Cars et Toy Story a embrassé de force des femmes avec qui il travaillait et que c’est très mal et qu’il va perdre son travail.

Mais Têtard est un produit de la fabrique de petits-garçons. Pourtant, c’est pas faute de lui avoir offert une poupée. Rappelez-vous ce texte déchirant que j’avais écrit à l’époque. Alors, certes, il a un peu joué avec visiblement :

Mais il m’a quand même saoûlée pendant trois ans avec ses « pitites voitures rouge ».  

Après mûre réflexion, j’en suis arrivée à la conclusion que cette histoire de jouets, c’est pas non plus l’alpha et l’omega. C’est important, mais si on s’arrête à ce genre de mesures symboliques, on n’avancera pas beaucoup. Comme elles l’ont très bien expliqué ici, prôner l’égalité femme/homme sous forme d’un discours et d’une petite mallette, c’est pas la panacée. Entendons-nous bien : j’aime beaucoup les mallettes. J’aime aussi les valisettes. Mais quand Jean-Michel Blanquer annonce que sa lutte contre les inégalités va passer en priorité par une « mallette des parents » contenant des « fiches-actions », j’ai comme qui dirait l’impression qu’il se fout de notre gueule et qu’il s’est servi de mon livre pour tapisser le fond de la litière de son furet de compagnie. (Evidemment qu’il a un furet de compagnie, vous lui imaginez quoi d’autre comme animal ? Un chaton angora ? Il a un furet putoisé qu’il nourrit avec des bébés Ewok fraîchement dépecés.) Quitte à parler de mallette, j’eus préféré qu’il instaura la boîte à jouer dans toutes les cours de récréation. (Allez voir ce truc, c’est super. Et ça limite le problème de mal répartition de l’espace entre filles et garçons-qui-prennent-toute-la-place-avec-leur-ballon-de-merde.) (Excusez-moi, mais leur putain de ballon, j’ai le souvenir quand j’étais petite de me le prendre en plein dans le dos alors que j’essayais de longer le mur pour atteindre les toilettes et ça faisait super mal.) (Ce qui me fait d’ailleurs réaliser que dans l’école des enfants, il n’y a pas de ballon. Il y a des espèces de pneus.) (J’aime cette école.) 

Bref. Depuis que je lis des trucs sur les apprentissages, je me rends compte que je m’en fous un peu que mes enfants jouent ou pas à la poupée. Ce qui compte c’est qu’ils soient autonomes et qu’ils participent à la vie domestique de la maison. Qu’ils jouent avec une dinette quelle importance, du moment qu’ils débarrassent leur vraie vaisselle ? Je ne leur demande pas de trouver ça amusant. Moi, j’ai joué à la dinette pendant 6 ans et on ne peut pas franchement dire que ça m’ait donné le goût de la cuisine. Donc ils peuvent jouer avec leurs voitures, je m’en contrecarre du moment qu’ils mettent leurs vêtements sales dans le panier adéquat (et ça inclut de dérouler les chaussettes et de remettre à l’endroit les jambes du pantalon). Et puis, franchement, je trouve que, malheureusement/évidemment, les jouets labellisés garçons sont souvent plus intéressants que les jouets filles. (A l’exception des “loisirs créatifs” bien sûr.) (Ouais, les loisirs créatifs. Ca désigne plein de trucs un peu ringards mais quand même cools.) (D’ailleurs, je viens d’offrir un canevas à Têtard et il kiffe pas mal.) (Le canevas ça sert à faire de la broderie.) (On n’arrivera jamais au bout de ce post. Je propose qu’on s’arrête là et qu’on aille boire un coup.)  

Mais hors de l’ordre ménager pur, reste… bah tout le reste. Or la conclusion de mon livre (Fayard, 260 pages, 17 euros dont 1,70 qui va sur mon compte en banque) c’est quand même de constater que la construction du genre féminin passe par l’idée de l’attention aux autres poussée jusqu’au dévouement, voire carrément le sacrifice. Le sacrifice de soi, de son temps, de son énergie, de ses envies, de ses ambitions pour assurer le bien-être des autres. (Il suffit de regarder les secteurs professionnels dans lesquels les femmes se concentrent : tout le volet du “care”.)

Et le pendant, c’est que la construction du masculin passe par l’affirmation de son individualité. Vous noterez qu’en réalité, les deux sont de bonnes choses, affirmer son individualité et faire attention aux autres. Le problème c’est de les avoir répartis en fonction du genre. (L’espèce humaine, n°1 en mal-gestion.) 

Alors comment on sort de ça ? Avant de vivre avec de petites personnes, j’avais beaucoup d’idées les concernant mais il y a une chose à laquelle je n’avais jamais songé et qui pourtant me semble un noeud central : les EMOTIONS

Le sujet est assez à la mode dans les cercles pédagogiques – il y a des profs qui font des trucs géniaux en maternelle sur le sujet. (Elle par exemple.) Et puis rappelez-vous : 

En général, on l’aborde sous l’angle du « mieux se connaître pour mieux se contrôler ». Toute personne qui s’est retrouvée face à un enfant de moins de 5 ans a pu constater que l’irrationalité de ses réactions ne pouvait s’expliquer que par un truc : les connexions de son cerveau ne sont pas finies. (Les enfants, un produit SFR.) Rappelez-vous le tumblr devenu un livre Reasons why my son is crying.

Conclusion : un enfant, c’est une marmite d’émotions mal gérées. D’où le fait qu’il vous ressemble tellement quand vous êtes bourré.e en soirée. (Vous savez, ce moment où vous passez du rire aux larmes, où vous faites un câlin à un.e ami.e avant de l’insulter avant d’essayer de coucher avec lui/elle ? Bah voilà.) Et donc, vivre avec un gamin bourré et bah parfois c’est marrant, et à d’autres moments, ça se rapproche sensiblement d’une visite à l’hôpital Sainte-Anne. Surtout que le petit qui part en couillasse est très vite dépassé par la puissance de sa crise et qu’à un moment il ne crie plus parce que vous lui avez donné le yaourt qu’il voulait mais parce qu’il panique de ne pas savoir comment s’arrêter de crier.

Or l’avantage incontestable de l’enfant sur l’adulte rébou ou psychotique, c’est qu’on peut l’éduquer et lui apprendre à gérer ses émotions. Pour les aider, il faut donc leur apprendre à identifier et nommer les émotions. Si on comprend ce qui nous arrive, on peut s’apaiser plus facilement.  

Mais concernant les garçons, ce travail sur les émotions a un autre intérêt. On sait qu’on pose un regard déjà genré sur les bébés. Et en fait, les petits-garçons, très vite on les réduit à deux états émotionnels.

Même à un chat on prête une palette émotionnelle plus variée. Et sachez que pas content = en colère. Or cette binarité est néfaste pour les petits-garçons. Il faut leur expliquer que 1°) les émotions sont importantes et 2°) beaucoup plus riches que “content/fâché”. (Ou chez les adultes “ça va/ça va pas trop”, réponse systématique de mon entourage masculin et qui souvent semble pour eux clôre la discussion.) Parce que ce qu’on dit est performatif. Les émotions sont aussi culturelles. On sait qu’elles prennent des formes différentes selon les cultures, et même les époques. (Il y a cette géniale conférence sur des émotions et des sentiments du Moyen-Age en France qui n’existent plus.) (Le premier intervenant, Damien Boquet a d’ailleurs participé à Histoire des émotions, ouvrage collectif dont le volume 3 vient de paraître.) (Et justement, ça parle de la colère. A l’Antiquité, l’expression de la colère féminine est associée à la folie alors que la colère d’un homme est valorisée. A l’inverse, la peur est associée aux faibles, donc aux femmes, aux enfants et aux vieillards.)

La réduction des émotions collées aux garçons les appauvrit et ils finissent par s’exprimer sur un mode binaire.   

Mais il y a plus. Mon postulat, en lien avec le ménage et la culture du consentement, c’est qu’après avoir appris à identifier ses propres émotions, on est plus à même de faire attention à celles des autres. On aiguise sa capacité d’empathie, on peut se mettre à la place d’autrui et comprendre ce qu’il ressent. On comprend aussi qu’on a, individuellement, une influence sur les émotions des autres et qu’on en a une part de responsabilité. Et là, on change un truc plus fondamental que le catalogue de La Grande Récré. Pour respecter les autres, il faut faire attention à eux, reconnaître en eux la même part d’humanité qu’en nous-mêmes.   

Et ainsi, identifier ses émotions = faire attention à celles des autres = respect = ranger ses affaires. (Quoi ? Quel raccourci ? Vous avez vu un raccourci vous ?)  

Evidemment, j’avais lu des livres sur les émotions aux enfants. Mais à l’époque, comme ils piquaient des crises de colère, j’avais pensé qu’il fallait lire des livres sur la colère. (Alors que non, il fallait justement ouvrir leur palette d’émotions à autre chose que les cris.) Du coup, à Têtard j’avais lu Grosse colère. Attention, je vais dire un truc extrêmement choquant dans le milieu de la « petite-enfance », il faut savoir que Grosse colère, c’est le classique absolu, c’est limite si la puéricultrice ne le glisse pas dans ta valisette en sortant de la maternité (ou disons que c’est ce qu’elle ferait si elle en avait quelque chose à foutre de ta gueule) et pourtant, ce livre a été un échec cuisant chez moi. Il a fait totalement flipper Têtard qui a fini en larmes parce qu’il ne voulait pas qu’un monstre sorte de sa bouche et casse ses jouets.

Pour Curly, j’avais misé sur Une colère de loup, mais là aussi, semi-échec puisque la métaphore était trop complexe. (C’est fou le nombre de livres pour enfants qui en réalité font plaisir aux adultes et pas aux gamins.)

Finalement, après avoir changé mon angle d’attaque, j’ai acheté La couleur des émotions. (L’histoire d’un monstre qui se réveille barbouillé d’émotions et qu’il doit ranger par couleur.) Gros succès pour Curly. (A mon avis, inutile d’aller claquer de la thune dans la version pop-up qui va seulement déconcentrer les enfants. Celle à 11 euros est bien suffisant.) Et ensuite, on a fait un mur des émotions. Têtard a tenu à le faire avec nous. (Alors oui, je fais des trucs comme ça avec mes enfants, des “ateliers”, pas parce que je suis une mère parfaite, simplement parce que je kiffe. Ca me fait plaisir.)

Ils ont peint les couleurs associées aux émotions. (Là, en bonne bobo bien-pensante, je me suis interrogée sur ce code couleur imposé. Par exemple, associer le noir à la peur, est-ce bien ? En fait oui. Pour mes enfants, le noir c’est la couleur de la nuit. Il n’y a pas de gens noirs. Les humains sont des dégradés entre marron et beige.) Ensuite, je leur ai demandé de mimer des émotions, j’ai pris des photos qu’on a imprimées et collées sur chaque couleur. Ils ont adoré. Curly a de lui-même mélangé des couleurs parce qu’on peut avoir plusieurs émotions en même temps. Et depuis, il réutilise régulièrement ce code couleurs pour parler.

Je vous mets ma main à couper que les parents de Harvey Weinstein n’ont jamais passé un dimanche à faire un mur des émotions avec lui.

On m’a aussi parlé de la météo des émotions qui a l’air cool. Et des cahiers d’activité Filliozat Mes émotions que j’ai feuilletés et qui ont l’air super (mais pour les plus grands, plutôt vers 5 ans). 

Pour Têtard, vu qu’il est vieux, il a 5 ans, on a lu le Mes petites questions consacré au sujet. (Chouette collection d’ailleurs.) (Bon, il y a encore des stéréotypes qui trainent mais ils sont sur la bonne voie.) (Ce qui me fait me demander si y’aurait pas un job qu’on pourrait me filer, genre « relectrice spécialisée en stéréotypes » ?) (Au bout de presque dix ans de blog il faut bien admettre que je n’ai toujours pas tranché mon problème d’orientation professionnelle.) 

Mais même sans faire un mur des émotions, prêter attention à ce sujet se joue en permanence. Chaque histoire lue est l’occasion de se demander ce que ressent le personnage, pourquoi etc.

Bref, on aiguise son empathie. Un autre moyen pour ça, mais plutôt à l’école, c’est de travailler en collaboration. Dans les classes qui mélangent plusieurs niveaux, les profs le font souvent, ils associent un grand et un plus petit. Mais on peut aussi le faire dans une classe homogène. A priori, on pourrait se dire que le plus grand et/ou le plus avancé n’apprend rien. Mais déjà, expliquer soi-même quelque chose qu’on a compris renforce son acquisition. Et en plus, on apprend l’écoute de l’autre. Si ça vous intéresse, vous pouvez jeter un oeil à cet article. C’est la même logique que la boîte à jouer qui valorise la coopération entre les enfants. (L’honnêteté me force à dire qu’en tant qu’élève j’ai détesté tous les travaux en équipe. Peut-être parce que ça me rappelait le sport. Sans doute parce que je n’y étais pas habituée. Quand on travaille seule toute l’année et qu’au mois de mars, on vous colle un autre élève pour faire un exposé, c’est le meilleur moyen de vous dégoûter du travail en équipe.)  

P. S. : ça n’a rien à voir mais on est plein dans les J’aime Lire. Et il faut voir la vérité en face. J’ai commencé une collection de vieux exemplaires. Du coup, si vous en avez qui traînent et dont vous voulez vous débarrasser, sachez que je suis preneuse.

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25 commentaires pour “Content, pas content”

  • Passionnant article ! Le mur des émotions, ça, c’est une fichue bonne idée !

    le 5 décembre, 2017 à 11 h 46 min
     
  • Super article comme toujours ! Vous pouvez regarder ce concept qui ressemble beaucoup à ce que vous proposez à vos enfants :

    http://www.infirmerie-a-emotions.com/infirmerie-a-emotions.html

    le 5 décembre, 2017 à 12 h 34 min
     
  • AG : Ca a l’air top cette infirmerie des émotions!

    le 5 décembre, 2017 à 12 h 39 min
     
  • …sur la déconstruction du racisme c’est pas encore tout à fait ça hein !

    « Il n’y a pas de gens noirs. Les humains sont des dégradés entre marron et beige.) »

    le 5 décembre, 2017 à 13 h 28 min
     
  • Tania : oui, c’est normal, c’est leur vision d’enfants de 5 et 3 ans. Comme disait Coppens, il n’y a pas de blanc mais des décolorés.

    le 5 décembre, 2017 à 14 h 35 min
     
  • « dont 1,70 qui va sur mon compte en banque »

    C’est vrai ? C’est tout ?

    Parce que pour le coup, sur ma palette d’émotions, je serais plutôt « incompréhension », « sentiment d’injustice », « empathie » et un zeste de « tristesse » et de « révolte ».

    le 5 décembre, 2017 à 15 h 48 min
     
  • instaurât
    cordialement

    le 5 décembre, 2017 à 16 h 56 min
     
  • Très intéressant ! Je finis tout juste « Libérées » et je vous en remercie, j’ai le sentiment que quelqu’un a compris, digéré, analysé, et retranscrit ce que je ressens (et je suis nullipare, je découvre simplement la vie en couple depuis 2 ans).
    Le combat continue !

    le 5 décembre, 2017 à 17 h 02 min
     
  • « … j’eus préféré qu’il instaura… »
    => j’eusse préféré qu’il instaurât…

    (subjonctif imparfait, c’est -sse, -sses, -^t, -ssions, -ssiez, -ssent, et le passé simple n’a aucun sens ici)

    le 5 décembre, 2017 à 18 h 48 min
     
  • Super intéressant cet article. Drôle parce qu’hier justement j’ai regardé le reportage InnSaei (Netflix) et ça parle de ça, entre autres, de comment éduquer les enfants à l’empathie et l’intuition, et c’est vachement intéressant.

    le 5 décembre, 2017 à 18 h 55 min
     
  • Super intéressant et très chouette idée cet atelier avec les émotions :)

    le 5 décembre, 2017 à 19 h 36 min
     
  • bonsoir

    pour information
    une note sur votre livre
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2017/11/30/la-case-femme-est-trop-petite-trop-etroite-trop-mince-trop-injonctive/
    bien cordialement
    didier

    le 5 décembre, 2017 à 23 h 12 min
     
  • Pour la coopération, voir Bernard Collot et l’école du 3ème type :)! Il a entre autres un blog. Biz

    le 6 décembre, 2017 à 13 h 05 min
     
  • Ah oui, je retrouve bien la réaction de ma fille de 3 ans à la lecture de « grosse colère »: c’est totalement flippant de voir un énorme monstre rouge sortir de sa bouche en fait (cf aussi les 2 pages qui précèdent où on a l’impression que le petit garçon va vomir un alien/faire une crise d’apoplexie). Enfin ça a permis une discussion sur les choses qui des fois sont « pour du faux » dans les livres… et merci pour ton nouveau livre, ça met en avant un problème qu’on estime à tort souvent secondaire, alors qu’il est ô combien central (merci aussi pour ta liste dans Libé, qui m’a énormément secouée).

    le 7 décembre, 2017 à 11 h 44 min
     
  • Bonjour Titiou !
    merci pour ce super article et merci de citer ma météo des émotions :)
    Si vous voulez la tester, dites moi !

    le 7 décembre, 2017 à 14 h 24 min
     
  • Bonjour Titiou,
    J’ai lu attentivement ton article que j’ai trouvé très intéressant. Mais j’ai une question : pourquoi, selon toi, seuls les petits garçons sont ramenés à un fonctionnement émotionnel binaire ? Y a-t-il sur ce plan-là une distinction claire avec les filles ? Si oui pourquoi, et quelle en est la cause selon toi ?
    Merci pour ton blog !
    Bien à toi
    Julia

    le 7 décembre, 2017 à 15 h 27 min
     
  • J’ai tenté « grosse colère » avec mon fils de 2 ans 1/2 – en tête de gondole de la médiathèque. Gros fail : il a eu peur du monstre.
    J’attends un peu pour essayer ceci https://bougribouillons.fr/cartes-des-emotions/ qui me semble plus accessible.

    le 13 décembre, 2017 à 16 h 35 min
     
  • J’ai ri mais pas comme une otarie. D’ailleurs, est-ce qu’une otarie?

    le 13 décembre, 2017 à 18 h 17 min
     
  • Moi j’ai fait du canevas à l’école de mon époque. C’était en cours de Dessin que ça s’appelait.
    Certains membres de ma famille se foutaient même de ma gueule en me traitant de Pierre Cardin! Obscurantisme et damnation.

    le 16 décembre, 2017 à 23 h 16 min
     
  • Excellent article ! Bravo Titiou pour ce partage de votre expérience et de ces bonnes idées.

    Le travail sur les émotions me semble aussi être indispensable, tant et si bien que je l’ai mené sur nos 4 enfants dont une fille en situation de handicap qui ne parlait pas vraiment durant de nombreuses années.

    15 ans plus tard, les aînés sont sont devenus jeunes adultes, je mesure le bénéfice de cette approche qui leur permet de mieux se connaitre, de comprendre leur fonctionnement émotionnel et donc d’être à l’aise aussi bien avec les autres qu’envers mois-même.

    Un « investissement » qui vaut donc largement le coup !

    le 30 décembre, 2017 à 20 h 47 min
     
  • Concernant les droits d’auteur, où Lili s’est étonnée, je confirme que les auteurs – ou écrivains – ne sont rémunérés qu’entre 8 et 12 % du prix hors taxes de leur ouvrage.

    Ce qui fait effectivement très peu d’où la nécessité d’une source de revenu principale (journaliste, enseignant… ) pour équilibrer cette activité qui relève davantage du « loisir intellectuel » que de l’activité professionnelle.

    le 30 décembre, 2017 à 21 h 19 min
     
  • Merci pour cet article. C’est passionnant.

    le 15 janvier, 2018 à 16 h 52 min
     
  • Merci beaucoup pour ce partage d’expérience ! J’apprécie la manière dont tu fais réfléchir tout en faisant sourire.

    Vous noterez qu’en réalité, les deux sont de bonnes choses, affirmer son individualité et faire attention aux autres. Le problème c’est de les avoir répartis en fonction du genre. (L’espèce humaine, n°1 en mal-gestion.) C’est si juste !

    Bon, cela étant dit, j’ai une critique à faire. Y a un truc qui m’a fait tiquer.
    Or l’avantage incontestable de l’enfant sur l’adulte rébou ou psychotique, c’est qu’on peut l’éduquer et lui apprendre à gérer ses émotions.
    Les termes psychiatriques sont souvent utilisés dans le langage courant pour évoquer des caricatures, le plus souvent des caricatures qui font peur. Or les personnes psychiatrisées sont plus susceptibles d’être victimes de violences que d’en perpétrer, et la stigmatisation fait des dégâts.
    La psychose est définie au sens large comme une perte de contact avec la réalité. Les troubles de santé psychiques ne sont pas forcément des trucs incurables et dangereux, et c’est important de changer ces clichés parce que ça contribue à l’isolement des personnes concernées. Même si on a pas de médicament ou de remède miracle pour la dissociation, des solutions pour un mieux-être existe. On peut avoir des hallucinations, de la déréalisation, et être respectueux-se des gens autour de soi. On peut donc être psychotique et s’éduquer à apprendre à gérer ses émotions (bon, certes, ce sera plus compliqué hein, mais ce que je veux dire c’est que présenter ça comme un oxymore, ça perpétue une représentation sociale qui nuit à des personnes marginalisées et vulnérables).

    Je recommande vivement cet article sur le sujet : http://biaise.net/blog/2017/11/14/qui-est-le-fou-dangereux/

    Je sais que c’était une blague et j’imagine bien qu’il n’y a pas d’intentions malveillantes de ta part envers les personnes psychiatrisées — c’est bien pour ça que je prends le temps d’écrire ces lignes.

    le 27 janvier, 2018 à 18 h 05 min
     
  • Salut Titiou!

    J’ai cherché un moyen de te contacter directement, mais comme j’ai pas trouvé, je te laisse un commentaire ici, ça devrait fonctionner aussi. :)

    Ca fait des années que je suis ton blog – je crois que je l’ai découvert juste après son lancement. Je me suis marrée un nombre incalculable de fois en lisant tes aventures quotidiennes et ton sens de l’ironie face aux galères. Je te faisais des big up silencieux quand tu rappelais que tu bossais en pyjama dans un joyeux précariat (freelance represent, je t’écris actuellement de sous un plaid, face à mon pc de travail). J’ai appris ton premier « démoulage » avec surprise, puis j’ai découvert que, oui, c’était possible de parler de la vie avec des gosses sans étoiles dans les yeux en permanence, en disant des choses intéressantes et drôles, et ça m’a fait un bien fou (je n’ai pas de schtroumpfs personnellement et c’est un sujet qui ne m’intéressait pas vraiment à la base).

    En somme, je trouvais sur ton blog exactement l’inverse de ce que tu dénonces dans les compte instagram féminins qui travestissent la réalité: une femme qui racontait honnêtement son quotidien chaotique, son mode de vie hors norme mais librement choisi, avec un bon humour wtf. Ca m’est arrivé plusieurs fois que tes articles me remontent le moral, je me disais: bon, allez, on galère tous à certains moments, ça ira mieux demain, vaut mieux en rigoler.

    Le mois passé, j’ai acheté ton bouquin « Libérées », un peu par curiosité, un peu pour te soutenir (même si à 1,70 EUR le soutien, me doute qu’il va te falloir une réputation intergalactique pour pouvoir nourrir Têtard et Curly rien que grâce à ce livre). Je m’attendais à y retrouver des trucs que je connaissais déjà parce que le féminisme est un sujet auquel je m’intéresse depuis un moment. Et bah, en fait, j’ai adoré. C’était comme lire un article de ton blog de 200 pages, le même humour, un vocabulaire un peu plus soutenu, un peu plus de structure, et j’ai appris plein de choses en prime. Ca m’a fait pas mal avancer dans mes réflexions, notamment par rapport à des expériences « ménagères » que j’ai vécues, et je pense que ça m’aidera à aborder ces sujets à l’avenir.

    Du coup, je voulais juste te dire merci. :) Après des années de lecture silencieuse, y me semble qu’il était temps.

    Continue à écrire, c’est vraiment d’utilité publique et ça fait toujours plaisir de te lire!

    le 1 février, 2018 à 11 h 39 min
     
  • Je viens de finir votre livre « libérées ». Un grand merci! je tenais absolument à vous écrire pour vous encourager à continuer! C’est drôle et instructif! Et puis ça donne des arguments car moi je suis féministe dans les trips mais dès qu’il s’agit d’argumenter y a plus personne! Maintenant je serai répondre à cette phrase qu’on me sort qd je commence à dire qu’il y a des inégalités hommes / femmes: « oh ça va qd même les choses ont changé! » j’ai plein d’arguments grâce à vous!! Merci merci!
    Camille 38 ans mère de 2 filles et qui chiale depuis 5 ans qd tous les matins elle est réveillée à 7h (voire 7h30 qd elle se sont couchées à 22h!!)

    le 1 juillet, 2018 à 21 h 12 min
     

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