28 février 2009
Out
Attention, ceci est mon pire post de fille que j’assume qu’à moitié et que, ronge de honte, j’effacerai peut-être demain.
Et il y a quelques jours, on aurait pu penser que Megan Fox allait intégrer pour au moins deux mois ma mythologie personnelle.
Déjà, dans Transformers, je l’avais trouvée… bah sacrément bonne, y’a pas d’autres mots. Comme disait Sandro, « elle est bonne à s’en faire des noeuds à la bite ». Mais surtout, nettement plus important à mes yeux de groupie, les photos de paparazzis respectaient toutes le sacro-saint principe « je suis naturelle, je suis belle, je suis cool ».
Illustration :
Han… Le choc. L’horreur. Le lectorat masculin ne va peut-être pas bien saisir l’ampleur du drame : les plates-formes à la Loana c’est pas possible. C’est interdit. Certes, ce n’est peut-être pas interdit par la police de la mode, ou par la Peltag. Mais je m’en fous parce que je pine rien à la mode. Mes yeux savent juste que CA c’est moche.
Si j’ai l’admiration facile j’ai également le désamour rapide. Megan est donc passée en deux secondes du statut de quasi-déesse à celui de rien du tout. Parce que mon admiration ne va qu’à une certaine forme de perfection et que la faute de goût, au final assez banale, fait justement de la star une fille comme les autres.
27 février 2009
Cytherea – le cas à part
Oulà, donc là je me lance dans un débat de fond assez sérieux. En fait non. J’aime bien faire genre je lance un thème mais ne jamais vraiment le traiter. Donc ma réponse à cette fascinante question sera : je sais pas. Mais une chose est sûre, il y a une hardeuse qui n’a pas à s’inquiéter pour sa carrière, c’est Cytherea. Et pourquoi donc ? Parce qu’elle est différente.
D’abord, elle est belle. Enfin, perso, je la trouve jolie.
Mais surtout, Cytherea est un cas à part dans l’industrie du porno. C’est une femme-fontaine. Dit comme ça, ça n’a l’air de rien mais sa puissance de feu est telle qu’elle peut éjaculer jusqu’à 3,5 mètres de distance. Là, ma déontologie de blogueuse m’oblige à faire part de rumeurs la traitant de simulatrice. Certains la soupçonnent de simplement faire pipi et non d’éjaculer. Mais évidemment, comme je n’ai aucune envie qu’on brise mon mythe Cytherea, j’ai décidé de façon assez arbitraire que tout ça n’était que médisances des jaloux et que Cytherea resterait à mes yeux un être exceptionnel. Donc on va dire que c’est vrai et c’est tout (et puis ça m’arrange pour la suite du post).
Ce qui est fascinant dans les vidéos de Cytherea c’est sa capacité à avoir un véritable orgasme (ou à simuler mais dans ce cas-là, elle serait une des meilleures simulatrices au monde et l’important c’est que ses partenaires en soient dupes). C’est assez fascinant et foutrement excitant pour certains de ses partenaires. Par contre pour d’autres c’est l’angoisse. Et c’est là que son cas m’intéresse, c’est la palette des comportements des acteurs face au cas Cytherea.
1°) il kiffe. Tout simplement. Dans les yeux du mec, on peut lire le « oh! mais elle va vraiment jouir ?! » , ça les excite et ils quittent leur attitude habituelle pour quelque chose d’un tout petit peu plus naturel, les sons de gorge notamment dénotent un plaisir indéniable.
2°) il se kiffe. Dans les yeux du mec on peut lire « oh! mais elle va vraiment jouir ?! c’est incroyable, je suis vraiment le maître du monde, putain je suis trop fort mais comment je me kiffe, combien de fois de suite je peux la faire jouir ? » La fierté masculine de penser « c’est moi-moi-moi qui ai fait ça, j’ai réussi, je suis un champion » ça mériterait un post en soi. Cette catégorie-là d’acteurs, c’est un peu comme des mômes qui ont trouvé un nouveau jouet (je les compare à des mômes parce que je suis de bonne humeur mais ils ressemblent aussi un peu à des boeufs).
3°) il se concentre. Le mec pense « il parait que c’est facile de la faire jouir mais comment ça marche exactement ? » Il essaie, il fait attention aux réactions de Cytherea qui, de toutes façons, le dirige largement. Il est plutôt studieux et appliqué, et passe à satisfait voire émerveillé quand ça fonctionne.
4°) il échoue. Certes, c’est rare mais j’ai déjà vu des vidéos pathétiques où le pauvre hardeur a beau s’acharner, ça ne marche pas (ce qui d’ailleurs me ferait plutôt penser qu’elle ne simule pas mais bon). A sa décharge, le hardeur a la pression. Parce que la facilité à jouir de Cytherea implique qu’échouer serait la honte suprême. Dans ce cas-là, on sent que Cytherea est elle-même un peu emmerdée mais les présupposés sur la sexualité féminine (c’est l’homme qui fait jouir la femme) la dédouanent de toute responsabilité. On sent hors-champ que la pression du reste de l’équipe pèse plus sur les épaules du pauvre mec qui galère. Et plus il galère, moins il y arrive. Et là, ça devient franchement drôle, surtout quand Cytherea se décide à prendre les choses en mains et à se faire jouir toute seule sous le regard désolé du gars – dont la carrière vient a priori de tourner court.
En bref, la particularité de Cytherea ré-humanise un peu les acteurs qui se retrouvent, toutes proportions gardées évidemment, à avoir des réactions assez proches de celles de la « vraie vie ».
26 février 2009
4chan for ever
L’interview est LA, c’est en anglais.
Pour les flemmards, un résumé.
D’abord ça complexe un max. Parce que Moot a 21 ans, et qu’il a fondé 4chan à 15… Ni sa famille, ni ses amis, ni ses profs n’étaient au courant de son activité avant l’année dernière. Ils connaissaient évidemment 4chan, surtout comme un site à contenu pornographique, mais ne se doutaient pas du tout que le fondateur était le petit Christopher. La mère de Moot avoue qu’elle se demandait ce que faisait son fils pendant toutes ces heures passées devant son ordi mais elle n’est toujours pas certaine d’avoir bien compris la réponse.
Le plus étonnant dans cette interview, c’est la lucidité et le recul de Moot par rapport au monstre qu’il a créé. Il ne semble pas vraiment partager l’état d’esprit propre à /b/. Il ne se présente pas du tout comme l’initiateur des memes, mais seulement comme celui qui administre l’espace où ces délires peuvent apparaître. Et il veille à laisser une liberté maximum sur le site pour ne pas en brider la « créativité ».
Il faut quand même imaginer que le site que ce petit ado a créé est passé de 100 visiteurs par mois à 4,75 millions en l’espace de 5 ans. Et que les trois quarts des phénomènes internet viennent de là.
Pour expliquer le succès de 4chan, Moot avance plusieurs raisons :
1°) le principe des Image boards n’existait qu’au Japon. 4chan était le premier aux Etats-Unis
2°) les posts sont anonymes, d’où le principe de défouloir
3°) rien n’est archivé. Et la proportion de posts est tellement importante que certains ont une durée de vie d’une seconde (forcément, quand vous atteignez 40 000 posts par jour…). Les posts qui vont durer dans le temps sont donc mathématiquement les plus forts. Les rebus disparaissent quasi automatiquement.
4°) l’absence de règles. Même si à l’arrivée sur le site, on vous enjoint de lire les « rules » on ne peut pas dire qu’elles soient très contraignantes. Moot est seulement vigilant à ce que les channers n’enfreignent pas trop la Loi.
Le paradoxe de 4chan c’est que ces règles vont à l’encontre de ce que l’on conseille d’ordinaire pour les sites internet. Il est important de structurer une communauté autour d’un ensemble de règles, les internautes cherchent à mettre en avant leur individualité propre (et donc quitter l’anonymat), tous les sites ont des archives parce qu’il ne faut rien perdre de ce que l’on a produit. Et même le graphisme du site ferait hurler à la mort les designers. [
Pour les curieux qui vont faire un tour sur le site, le mieux est d’aller direct à la section random. Ensuite, il y a de fortes chances pour que vous trouviez que c’est un gros bordel tout nase. C’est normal, en soi, c’est un gros bordel tout nase. Mais parfois, au milieu des égouts, apparaît une pépite. Pour les plus persévérants, ce qui compte en réalité, c’est moins le premier post d’une série que les réponses des autres channers et comment un motif, en général une photo, est repris et détourné.]
4chan coûte à Moot la bagatelle de 6000 dollars par mois pour faire fonctionner le site, 6000 dollars qui partent dans l’infrastructure technique uniquement puisqu’il n’a ni bureau, ni employé. Et, comme pour Facebook et consorts, il ne voit pas de moyen de monétiser 4chan. Malgré un trafic énorme, les annonceurs ne se bousculent pas pour prendre de la pub sur un site de dégénérés pareils, un site qui n’a pas exactement bonne réputation et donc auquel il n’est pas forcément bon d’être associé pour une marque. Résultat, l’essentiel des pubs sur 4chan concernent des sites de cul.
Quand on lui demande ce qu’il a appris de cette expérience, Christopher avoue qu’il y réfléchit mais ne trouve pas de réponse et que surtout il faudrait qu’il pense à se trouver un job. Parce que c’est un peu la malédiction de Moot, qui est très bien expliquée dans le Washington Post, ce jeune mec adulé par des milliers d’internautes, n’arrive pas à trouver de boulot. Et ne sait d’ailleurs pas pour quel type de travail postuler. 4chan lui prenant tout son temps, il a arrêté ces études et au final, il n’a pas de compétences professionnelles claires. Il n’est même pas vraiment programmeur et les entreprises ne voient pas très bien comment l’employer. Et puis, la réputation sulfureuse de 4chan n’incite pas non plus à lui faire confiance. Une des seules propositions qu’il a eu c’était pour faire une apparition dans la série Entourage et… c’est tombé à l’eau. Donc, à 21 ans, Moot vit toujours avec sa mère dans un deux pièces. Ce qui en fait finalement quelqu’un d’assez normal – à la différence près qu’il est une légende vivante sur le net.
NB : Moot parle aussi beaucoup des Anonymous, mais ils méritent un post à part entière donc je passe pour le moment.