5 février 2009
Photobucket for free, not forever
« Attention titiou
You have exceeded the 25 GB monthly bandwidth limit on your free
Photobucket account. As such, your image and video links have been
temporarily disabled. Your images and videos have not been deleted but
will be reactivated on the 08th of the month, when your bandwidth
usage resets to zero. »
Peut-être que la solution serait de cesser de faire des photos qui pèsent la moitié d’un disque dur et mettent 48minutes à être uploadées…
Du coup, pour l’illustration du jour, je fais avec les moyens du bord et hop, je rends hommage aux artistes anonymes qui pratiquent l’art ASCII.
oooo$$$$$$$$$$$$oooo
oo$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$o
oo$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$o o$ $$ o$
o $ oo o$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$o $$ $$ $$o$
oo $ $ "$ o$$$$$$$$$ $$$$$$$$$$$$$ $$$$$$$$$o $$$o$$o$
"$$$$$$o$ o$$$$$$$$$ $$$$$$$$$$$ $$$$$$$$$$o $$$$$$$$
$$$$$$$ $$$$$$$$$$$ $$$$$$$$$$$ $$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$
$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$ $$$$$$$$$$$$$ $$$$$$$$$$$$$$ """$$$
"$$$""""$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$ "$$$
$$$ o$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$ "$$$o
o$$" $$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$ $$$o
$$$ $$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$" "$$$$$$ooooo$$$$o
o$$$oooo$$$$$ $$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$ o$$$$$$$$$$$$$$$$$
$$$$$$$$"$$$$ $$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$ $$$$""""""""
"""" $$$$ "$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$" o$$$
"$$$o """$$$$$$$$$$$$$$$$$$"$$" $$$
$$$o "$$""$$$$$$"""" o$$$
$$$$o o$$$"
"$$$$o o$$$$$$o"$$$$o o$$$$
"$$$$$oo ""$$$$o$$$$$o o$$$$""
""$$$$$oooo "$$$o$$$$$$$$$"""
""$$$$$$$oo $$$$$$$$$$
""""$$$$$$$$$$$
$$$$$$$$$$$$
$$$$$$$$$$"
"$$$""
30 janvier 2009
Petit retour du friday sex
La dernière fois qu’il y a eu un vendredi du sexe – autant dire que ça commence à remonter puisque vendredi dernier j’ai passé mon tour (je sais Gwendoline, je suis une grosse flemmarde) – il y a eu un commentaire très juste qui m’a particulièrement interpelée. C’était l’idée que le porno c’est de la fiction. Et oui, bien sûr, ça n’a pas une valeur de documentaire. Pour autant, se limiter à cette affirmation, c’est quand même simplifier quelque chose qui, par essence, ne l’est pas.
D’abord parce que même siliconés et bodybuildés, et donc quelque part dé-réalisés, ce sont des vrais corps que l’on mate. De vrais corps meurtris et maltraités – principalement dans le gonzo américain.
Gonzo américain qui pose le problème de la surenchère. Les hardeuses françaises qui ont tenté l’expérience outre-Atlantique, dans l’espoir d’acquérir le statut de véritables stars, n’ont pas très bien vécu l’expérience – aussi courageuses et endurantes soient-elles. De ce point de vue, les scènes de Katsumi aux States sont… heu… parlantes. (J’hésite à mettre un lien vers du pas du tout Safe For Work et du pas très joli en prime… Disons que, pour les curieux, vous tapez Katsumi gang bang dans le moteur de recherche de pornhub et vous constaterez par vous-même les dégâts.) Et on peut, en un sens, lui reprocher ce refus complet de dire stop quand il devient évident qu’elle est au bord de l’évanouissement. Ce faisant, elle participe à ce que les réals exigent autant des autres filles.
Parce qu’il y a une espèce de surenchère perpétuelle et qui bizarrement ne se joue pas sur du « toujours plus de douceur et d’orgasme ». Par rapport aux pornos qu’on matait quand on était petits/petites, il y a quand même une montée en puissance du sadisme assez nette qui se joue plutôt autour du défi « jusqu’où le corps et la psyché féminine peuvent-ils tenir ? » question qui semble être le noeud de la majorité des productions récentes. (Même si, bien sûr, ce n’est pas le cas de toutes mais c’est suffisamment courant pour que Dorcel lui-même s’en plaigne).
Qu’est-ce que ces femmes sont capables d’accepter, qu’est-ce qu’elles sont capables d’endurer, jusqu’où va leur soumission – quelque chose qui relève de l’entreprise de déshumanisation. (Des questions que Rocco Siffredi a su très bien exploiter pour son bien-être commercial. Incroyable comment ce connard hypocrite a réussi à se faire passer pour « un homme qui aime les femmes » et être invité sur tous les plateaux de télé alors que dans le milieu il est connu pour être l’inventeur des scènes de levrette où l’actrice a la tête plongée dans la cuvette des chiottes).
Personnellement, je suis convaincue que ces hardeurs, si on leur faisait subir la moitié de ce qu’ils tournent comme scène, ils s’effondreraient complètement.
Mon propos n’est pas de déterminer les responsabilités en la matière, entre producteurs et consommateurs, juste de souligner une évolution du contenu pornographique avant de spéculer sur les implications dans notre sexualité quotidienne. Parce que ces scènes trash, bien que chacun fasse la différence avec la sexualité vécue, elles contribuent à cristalliser de nouveaux fantasmes qui alimentent ensuite, de manière plus ou moins assumée et explicite, les jeux sexuels de la vie quotidienne.
28 janvier 2009
Du Tigre à l’enthymème
27 janvier 2009
4chan for god
Bref, j’ai décidé qu’il était grand temps de parler de Boxxy, l’étrange meme du début d’année.
Pour les néophytes, quelques précisions.
Un meme = du rien du tout, photo ou vidéo, avec un caractère vaguement ridicule dont des internaute vont s’emparer et dont les caricatures et déclinaisons vont faire la célébrité.
Ces malicieux internautes se réunissent généralement sur le board /b/ de 4chan. 4chan ? Board b ? En résumé très très court, une sorte de forum où se retrouvaient à l’origine des espèces de génies intégristes du net qui ont fait la culture internet. Les rois et les garants d’un certain internet. J’en ai déjà parlé là. Ils s’échangent des conneries, se foutent de la gueule de parfaits inconnus et puis, de temps en temps, y’a une blague qui prend plus que les autres et devient un phénomène web planétaire : c’est le meme.
Un exemple de petit meme : un crétin poste sur un forum une photo de sa meuf posant devant sa voiture.
Vu la tête de la fille (et son léger problème de dents, nez, bouche et yeux) il aurait dû savoir qu’il se ferait chambrer. Et que la vie de cette pauvre fille serait définitivement brisée (quelques heures plus tard, les petits plaisantins avaient trouvé sa page myspace, son adresse mail, son nom, son numéro de sécu et son téléphone). Vous voyez un peu l’esprit : flugly, méchant et sale. Et génial.
Donc voilà Boxxy, une ado vaguement gothique et gentiment hystérique qui poste une vidéo. Ca, c’est le rien.
Et puis, arrivent les déclinaisons et caricatures, qui ici ont pris la forme de remix de la vidéo originale.
Si la vidéo originelle existe depuis un an, il a fallu attendre qu’elle atterrisse sur le board /b/ de 4chan pour que ce soit le cataclysme. Mais il s’est produit un phénomène inattendu. Alors que la tradition de /b/ veut que tous les participants unissent leur force pour faire le meilleur lulz (mauvaise blague) du monde, cette fois l’histoire a tourné au règlement de compte. Les channers se sont scindés en deux groupes antagonistes : ceux qui voulaient voir mourir Boxxy et ceux qui voulaient l’engrosser.
C’est là où le cas Boxxy devient totalement unique. Il va provoquer la renaissance de la guerre civile qui avait déjà agité le site l’été dernier. Alors que les « nouveaux » (« the newfags », comprendre « les nouveaux pédés ») se passionnent pour Boxxy, cherchent par tous les moyens à trouver sa véritable identité (via une opération joliment nommée Valkyrie) et ne parlent plus que d’elle, (allant jusqu’à la nommer Queen of /b/) les anciens (« the oldfags ») commencent assez vite à être agacés par cette obsession pour une « cute girl » et autant dire que « les anciens pédés » de 4chan, ils aiment pas trop le côté cute. Le mignon, ça leur donne envie de gerber – à peu près autant que les emo kids. Et pour eux, il ne s’agit pas d’un véritable meme né spontanément, mais d’un meme forcé, créé par les puceaux de 13 ans qui polluent leur site. Boxxy devient alors à leurs yeux l’archétype du cancer qui ronge le site, l’esprit 4chan, et plus généralement l’underground internet.
A ce moment, le board b de 4chan est totalement envahi par les admirateurs de Boxxy. Rien d’autre n’existe. Le 10 janvier, Moot, un des administrateurs du site, prend alors une décision extrême. Pour tuer Boxxy, il faut tuer le site, il le fait donc crasher pour quelques heures. Mais même après ce nettoyage, dès que le site revient à la normale, le cancer Boxxy reprend. Tous les utilisateurs postant un message mentionnant Boxxy sont alors systématiquement bannis pour deux jours.
Au final, on a une gamine de 16 ans qui n’a rien, mais alors vraiment rien demandé à personne, qui se retrouve menacée et toutes ses infos persos éparpillées sur le net. Et une guerre pour savoir ce que doit être 4chan et plus généralement l’underground viral. En gros, la première guerre civile intra-geeks. Et si ces mecs-là décident de se faire la guerre, ils sont capables d’aller jusqu’à une espèce d’Hiroshima virtuel.