29 juillet 2008
Et le pire de la télé – oui, je passe un bon été
Une de ces constantes c’est bien évidemment l’Ile de la tentation. Un peu le summer of love de TF1. Cette année, comme toutes les précédentes, on a été déçu par le premier épisode, on a soupiré « pfff… on connaît tout ça par coeur, Bob va boire et tripoter les nichons d’une tentatrice juste pour déterminer s’ils sont en silicone. Bobette va voir ça au feu de camp et, de rage, va vérifier si la bite de Mark a été rallongée et finalement, ils vont quand même repartir ensemble. » On a pensé, bien naïvement, que cette année ne serait pas à la hauteur. On s’est aussi demandé pourquoi les candidats ressemblent de plus en plus aux tentateurs. (z’avez pas remarqué ? Sont tous aussi bodybuildés et imberbes.)
Mais que nous sommes naïfs mes pauvres enfants! C’était oublier qu’à chaque saison, on a LE cas – cliniquement appelé le cas Harry.
Cette année, un couple a débarqué avec une manière d’envisager le monde et la psychologie d’une simplicité désarmante. Martha et Thomas ont visiblement décidé de vivre leur aventure, et par la même occasion leur vie, sous le signe de la schizophrénie. « Chippendales, Thomas se transforme parfois en Shawn, l’homme sans limites, vénéré par tant de femmes » (phrase directement copiée du site de l’émission, rendons hommage à la verve des rédacteurs).
On est à l’exact opposé de Harry ou Ben, deux entubeurs de première classe qui au moins assumaient, voir même revendiquaient, leur dégueulasserie. Par contre, on est dans la droite ligne de Fou d’Irène. Mais alors que pour les frères Farrelly il s’agissait d’un moyen de dénoncer cette ambivalence humaine, de mettre à jour notre difficulté à vivre notre dualité, ici c’est un pur stratagème rhétorique qui permet de s’innocenter, de se déresponsabiliser à loisir. (Parce qu’évidemment, votre vraie personnalité, c’est votre côté ange). Le plus troublant c’est que la conjointe de Thomas/Hyde a complètement intégré cette dualité et pense sa relation amoureuse en fonction – ce qui nous a valu la déclaration la plus culte de la saison, on se la remet pour le plaisir :
« Ce n’est pas l’homme qui me dit « je t’aime »
ce n’est pas l’homme qui me prend dans ses bras le matin
c’est SHAWN »
Martha.
CE BLOG EST DEDICACE A ONDINE.
27 juillet 2008
la pire des geekeries
Dépravation absolue du monde moderne ou pépite de l’internet ?
Etrangement, les deux vont souvent de pair. Plus la décadence est accentuée, plus la moindre bouse passe à mes yeux pour une pépite d’or.
Ainsi de cette chose atroce donc, attention rien que le nom du site me fait vibrer de bonheur : ma-bimbo.com. Le principe de ma bimbo.com est simple : inscris-toi et mène la fascinante vie d’une poufiasse. La mienne s’appelle wendy3000. Matez comme elle est belle.
Je ne sais pas ce qui a pris les créateurs mais la bimbo commence sa vie professionnelle par… une formation en boulangerie.
C’est présenté comme un jeu de mode mais en réalité, ce qu’il y a de fascinant c’est que le parcours se résume à faire « pour de faux dans un monde virtuel » tous les trucs les plus chiants de la vraie vie. Vous commencez quand même par aller vous inscrire à l’ANPE (pour trouver la fameuse formation de boulangère).
22 juillet 2008
Mais où sont les succubes ?
Rupture : bilan, semaine un.
Finalement, le plus stupéfiant au lendemain d’une rupture, c’est de découvrir que le monde ne s’est pas effondré. Quelques jours plus tôt, on expliquait à qui avait la patience de nous écouter malgré nos yeux exorbités et injectés de sang : « SI on se sépare, c’est la fin du monde, L’APOCALYPSE, je te jure ». Bah oui puisque c’est la force de notre amour qui servait de centre de gravité à la planète – EVIDEMMENT. Donc on sait bien, nous, que le sol va s’ouvrir sous nos pieds, que des centaines de succubes sortiront de la bouche de l’enfer pour dévaster le monde, monde qui depuis cinq ans tournait bien sûr autour de notre couple et dont l’équilibre entre forces du bien et du mal va être irrémédiablement foutu en l’air.
Et puis on décide que c’est peut-être ce dont il a besoin, ce monde, d’une invasion de créatures maléfiques, et on se sépare. Et on attend pendant quelques jours parce que la bouche de l’enfer met du temps à s’ouvrir. Et puis, une semaine plus tard, on doit se rendre à l’évidence : la terre tourne encore. Les gens continuent leur vie tranquillement, les journaux n’évoquent même pas ce évènement pourtant central/planétaire/bouleversant (au choix). Pas d’interruption dans les programmes télé, pas de chute notable de l’activité économique du pays. Même cette saloperie de traine-poils qui me sert d’animal de compagnie ose miauler à la mort pour réclamer sa ration quotidienne de croquettes.
Donc la vie continue, c’est d’ailleurs ce que disent les amis avec les yeux mouillés et un air convaincu, et finalement, force m’est de constater la haute pertinence de cette affirmation/lapalissade. Pire, la plupart du temps, on ne voit pas très bien ce qui a changé. Tout est censément chamboulé mais non. Imaginez-vous, je sais ça va vous paraître incroyable mais au supermarché, il n’y a pas de caisses prioritaires « client vivant une rupture amoureuse ». Dans le métro, personne ne se lève pour me laisser une place assise. Et le pire du pire : je reçois encore des factures. Comme si j’étais en état de faire des chèques. Comme si j’avais de l’argent sur mon compte (voir post précédent sur la nécessaire consommation d’alcool et conséquemment sur les trajets en taxi).
Ca, d’ailleurs, c’est un autre problème de taille. Vous changez de vie, il faut marquer le coup mais mais mais votre budget lui reste exactement le même – soit en l’occurrence 40 centimes d’euros par jour pour vivre (oui, je suis éthiopienne).
C’est peut-être cette impression que le quotidien ne porte pas suffisamment les stigmates du changement qui pousse à se couper les cheveux/changer sa garde-robe.
20 juillet 2008
Dis, c’était bien avant ?
Un jour, il faudra aussi que je raconte Romaric, notre ami de fac aristo, partouzeur, adhérent à l’Action Française et qui voulait devenir prêtre.